Bien qu’il soit administrativement situé dans le 10e arrondissement de Paris, le Louxor fait partie intégrante de l’histoire du 18e, dont il est d’ailleurs extrêmement proche.
Sur Paris, l’établissement s’impose comme l’un des rares cinémas d’avant-guerre encore en place, c’est un monument mythique.
Donner au cinéma toute sa place dans la vie des
Parisiens
Souvent surnommé le « Palais
du Cinéma », le Louxor est une grande salle dotée d’une capacité de 1 200
places. À l’époque de l’avant-guerre, quand il a été construit, c’était quelque
chose d’immense par rapport aux autres cinémas déjà ouverts. Le but, alors,
était de donner davantage de place au cinéma dans la vie des habitants locaux,
tout en valorisant un cadre cohérent avec le 7e art.
Une pépite architecturale
Inauguré en octobre 1921, le
Louxor se présente avec une majestueuse façade néo-égyptienne ; il s’agit
d’une construction emblématique du style « architecture antique » qui
existait dans les années 1920. Toujours sur la façade, on a créé des mosaïques
avec des couleurs comme le noir, l’or et le bleu cobalt – une réalisation
signée Amédée Tiberti, décorateur, et conceptualisée par la fabrique de
céramiques Gentil & Bourdet.
Le renouveau après le déclin : un cinéma
qui a repris ses titres de noblesse
Comme beaucoup de cinémas, le
Louxor voit sa fréquentation baisser à la fin des années 1950. Pour continuer à
séduire les visiteurs, il se transforme en 1954 et 1964, afin de s’adapter aux
innovations qui transforment le secteur. La programmation, elle aussi, se
métamorphose pour coïncider avec nouvelles envies des spectateurs.
Au milieu des années 1980, le Louxor est racheté par des exploitants dans le domaine des discothèques. La boîte « La Dérobade » ouvre et devient la plus grande discothèque gay de Paris en 1987, on la surnomme « Megatown ». Un an plus tard, cette boîte ferme et l’édifice reste abandonné. Il a été entièrement rénové au début des années 2010, et rouvert en avril 2013. On peut désormais retourner au cinéma Le Louxor, il abrite trois salles.
Source image : paris.fr