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Histoires de Montmartre : Les P’tits Poulbots

Publié le 20 Octobre 2020

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Véritables figures emblématiques du Montmartre artistique, les « P’tits Poulbots » sont de jolis personnages que les peintres de la place du Tertre dessinent très souvent, et ce depuis plusieurs dizaines d’années.

Quelle est donc l’origine de ces figures aux contours épais et aux coloris vifs ? Zoom sur le premier artiste ayant donné vie à ces visages si expressifs.

Le symbole de la jeunesse Montmartroise

Les premiers « P’tits Poulbots » ont vu le jour sous le crayon de Francisque Poulbot, un dessinateur, affichiste et auteur. Au cours de sa vie, l’homme a passé de nombreuses heures à flâner dans les rues de ce quartier du 18e arrondissement parisien, ce qui lui a permis de rencontrer beaucoup d’enfants, de voir ce qui les animait au quotidien.

Il s’est amusé à reproduire ce qu’il a vu et ce qui a pu l’inspirer le long de ses promenades. C’est ainsi que des personnages colorés ont vu le jour, avec des caractéristiques comme l’audace, la bonne humeur ou encore le courage. Les dessins visaient aussi à montrer un mode de vie propre aux enfants de Montmartre, souvent frappés de plein fouet par la pauvreté de leurs parents. Derrière leur bonne humeur apparente, se cachaient des réalités difficiles et poignantes comme le manque d’hygiène et la faim.

Poulbot, protecteur des enfants de Montmartre

Francisque Poulbot ne s’est pas contenté d’apporter son regard artistique sur la jeunesse de Montmartre : il éprouvait une véritable tendresse à l’égard des enfants qu’il dessinait. C’est la raison pour laquelle il a participé à la fondation de la République de Montmartre en 1920, à l’origine de galas et de fêtes pour aider les enfants victimes de la pauvreté dans le quartier.

Les passionnés d’Histoire peuvent encore se rendre au 43 rue Damrémont pour observer un ensemble de faïence réalisé par Poulbot, toujours dans l’univers de la jeunesse parisienne. Une rue porte le nom de cet artiste, qui repose au cimetière de Montmartre, non loin de la tombe de Dalida.

Image © Michel Thomas