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Extincteurs, détecteurs de fumée et de monoxyde de carbone : ce qu’il faut savoir

Publié le 07 Novembre 2019

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Incendies, intoxications au monoxyde de carbone : ces accidents surviennent encore trop souvent dans nos habitations, bien qu’ils soient presque toujours évitables. S’ils peuvent coûter beaucoup d’argent à leurs victimes, certains d’entre eux engendrent aussi la mort d’un ou plusieurs occupant(s). Pourtant, il existe aujourd’hui plusieurs dispositifs pour éviter ces catastrophes, ou mieux réagir lorsqu’elles se présentent à nous : zoom sur les équipements et les obligations des Français, propriétaires et locataires.

Le détecteur de fumée : une obligation à laquelle vous ne devez pas déroger !

Depuis le 8 mars 2015, tous les logements doivent être équipés d’un détecteur de fumée conforme à la norme NF EN 1604. Très concrètement, cette réglementation exige un équipement capable de détecter les premières fumées d’un départ d’incendie, et d’avertir le cas échéant les occupants grâce à un son suffisamment puissant pour réveiller quelqu’un qui dort, par exemple. Si vous êtes locataire d’un bien dans lequel vous êtes entré avant le 9 mars 2015, l’installation de ce dispositif est à votre charge. En revanche, pour tous les appartements et toutes les maisons loué(e)s après cette date, c’est le propriétaire qui doit faire l’achat (et vérifier que tout fonctionne correctement). À titre d’information, les prix des détecteurs de fumée varient de moins de 5 € à plus de 100 € : avant tout, l’acheteur doit s’assurer que l’appareil respecte les exigences de la norme NF EN 1604, et dépenser au moins une dizaine d’euros pour se doter d’un objet fiable. Les dispositifs pour personnes malentendantes ou les solutions connectées, par exemple, impliquent un surcoût. La présence d'un détecteur de fumée en état de fonctionnement (piles non déchargées notamment) est de plus indispensable auprès de son assurance habitation. En effet, dans le cas contraire, l'assureur peut refuser de prendre en charge le sinistre, vous laissant sans logement et sans indemnité. Si vous êtes locataire, il ne faut surtout pas oublier au moment de la signature du contrat de bail, de vérifier la présence et le bon fonctionnement du détecteur de fumée, qui reste obligatoire. On procède généralement à cette étape pendant l’état des lieux. Si le remplacement d'un tel appareil qui serait défectueux incombe théoriquement au propriétaire, le locataire reste chargé de changer les piles défectueuses si elles lâchent au cours du bail. Il s'agit de l'entretien normal, qui s'applique au reste des meubles et appareils du logement. Bien évidemment, si le logement est doté d’extincteur et/ou de détecteur de monoxyde de carbone, il convient aussi de veiller à leur entretien.

Le détecteur de monoxyde de carbone, vivement recommandé

Aujourd’hui, aucune loi n’oblige les propriétaires ou les locataires à installer un détecteur de monoxyde de carbone dans les habitations. Pourtant, tous les ans en France, on recense 100 à 200 décès découlant directement d’une intoxication au monoxyde de carbone, auxquels il faut ajouter les milliers d'interventions annuelles de la part des pompiers pour secourir des victimes. Car il faut rappeler que ce gaz n'est pas seulement potentiellement mortel : il est aussi incolore et inodore, ce qui le rend particulièrement dangereux. Il existe différentes campagnes de sensibilisation qui rappellent les bons réflexes essentiels à adopter en cas d'exposition, pour éviter tout risque d'intoxication : il faut effectuer l’entretien de ses appareils de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire chaque année, aérer chaque pièce quotidiennement au moins dix minutes, respecter les règles d’usage des appareils à combustion et, surtout, ne jamais utiliser pour se chauffer des appareils qui sont destinés à une autre fin (cuisinière, barbecue, etc.). Bien sûr, ces bons réflexes ne dispensent pas de l’achat d’un détecteur de monoxyde de carbone.

L’extincteur, un plus pour éloigner le risque d’incendie

Chaque année, plus de 300 000 incendies surviennent dans nos maisons, souvent en raison du manque de vigilance (une cuisine sans surveillance, des cigarettes mal éteintes, des équipements qui ne sont pas entretenus, etc.). S’ils étaient pris à temps et éteints dès leurs débuts, ces feux auraient des impacts réduits, tant sur le plan matériel que sur le plan physique (moins d’objets détruits, moins de risques d’intoxication à la fumée ou de brûlures). C’est la raison pour laquelle on encourage tous les Français à se doter d’un extincteur, même si aucune loi ne rend cet équipement obligatoire à son domicile. Si vous souhaitez acheter cet appareil, privilégiez les modèles conformes à la norme NF EN3, avec le marquage CE. Cette norme européenne garantit que l'extincteur est conforme à de hauts standards d'exigences, le rendant à la fois efficace et relativement facile à utiliser. Vous pourrez choisir entre différents types d’extincteurs (à poudre, à eau, à mousse ou à gaz). Il est ensuite recommandé de placer l’appareil sur un lieu stratégique, facile d’accès. Cependant, si les extincteurs ne sont pas obligatoires pour un logement seul, cette règle peut changer dans le cadre d'une copropriété, dont les règles de sécurité incendie spécifiques peuvent en imposer l'installation. Concrètement, les règles spécifiques pour une telle situation impliquent ce qui suit :
  • Si la copropriété dispose d'un parking couvert, il faut installer des extincteurs à raison d'un toutes les quinze voitures.
  • Si la copropriété dispose d'un chauffage au fioul, il faut qu'un minimum de deux extincteurs soit installé dans le local de la chaufferie, et un autre dans la pièce où est stocké ledit fioul, s'il ne s'agit pas du même endroit.
  • Si le chauffage de la copropriété est au gaz, il faut impérativement qu'au moins un extincteur soit installé dans le local de la chaufferie, auquel est accolée la mention "Ne pas utiliser sur flamme gaz".
  • Dans le cas où aucune de ces conditions ne s'applique, l'installation d'un extincteur dans les parties communes de la copropriété ne peut se faire qu'à la condition que cette décision ait été votée à la majorité par les copropriétaires.