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Les secrets de la station de métro des Abbesses

Publié le 20 Mars 2018

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À Paris, chaque station de métro recèle ses propres secrets : qu’en est-il des Abbesses, desservant la ligne 12 et donnant accès à la place éponyme ? Découvrez la passionnante histoire de ce secteur emblématique de la capitale.

Les Abbesses au fil du temps

Sur la place des Abbesses actuelle, en 1130, on construit une abbaye de femmes. L’établissement est sous la protection du roi Louis VI et de la reine Adélaïde. Progressivement, cette abbaye des Dames de Montmartre gagne en puissance et s’impose comme une institution religieuse reconnue. Déjà, au XIIIe siècle, il s’agit de l’une des plus riches seigneuries du royaume. Elle prospèrera pendant pas moins de 600 ans, sous l’autorité d’« Abbesses », des supérieures qui se sont succédé au fil du temps. L’incendie de 1559 crée une rupture : la réputation de cet établissement s’affaiblit et les femmes qui y vivent sont régulièrement victimes de violences, notamment au cours du siège de Paris en 1590. Après plusieurs décennies difficiles, l’abbaye riche et reconnue se transforme en véritable lieu de martyr. Elle ferme en 1790, avant d’être vendue en 1794. Le bâtiment a été détruit, et seule la petite église qui avait été construite a échappé à la démolition.

Que reste-t-il de l’époque des Abbesses aujourd’hui ?

La station de métro « Abbesses » porte son nom en hommage à ces 46 supérieures qui ont successivement dirigé l’abbaye édifiée sur place. Aujourd’hui, un passage et une place portent également ce nom. La station est reconnaissable grâce à son édicule Guimard, il a été déplacé de la station Hôtel de Ville en 1974 pour être installé aux Abbesses. De plus, il faut savoir que la station des Abbesses abrite les quais les plus profonds de Paris. En effet, les usagers doivent descendre 36 mètres sous terre pour emprunter leur métro. Ce lieu est aujourd’hui encore une véritable légende : le groupe Birdy Nam Nam y a consacré une chanson, et il a également servi de décor pour les scènes de plusieurs films, dont Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain. Image : Thomas Geoffray