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Histoire du Moulin-Rouge, cabaret emblématique au pied de Montmartre

Publié le 16 Décembre 2016

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Au pied de la butte Montmartre et sur le boulevard de Clichy, on peut voir l’élégant Moulin-Rouge, un cabaret ayant traversé les époques. Créé par Joseph Oller et Charles Zidier en 1889, le monument a connu de nombreux changements tout au long de son Histoire.

La construction du Moulin-Rouge pendant la Belle Époque

Au moment de la Belle Époque, le progrès industriel et le développement de la culture créent, dans notre pays, un contexte à la fois serein et optimiste, symbolisé par la volonté de montrer sa créativité, notamment sur des événements comme l’exposition universelle et la présentation de la Tour Eiffel. Si Paris s’urbanise et s’agrandit, Montmartre garde ses airs de village bucolique, avec une trentaine de moulins à vent sur la butte Montmartre. 12 d’entre eux fonctionnent sur la rue Lepic. Pourtant, deux hommes d’affaires, Joseph Ollet et Charles Zidier, décident d’ouvrir le Moulin-Rouge le 6 octobre 1889, pour proposer un lieu de fête à un public riche.

Le succès immédiat du Moulin-Rouge

Avec son architecture étonnante et sa conception novatrice, le Moulin-Rouge permet de changer de décor très rapidement. Cette particularité constitue un atout de taille pour proposer des spectacles vivants et dynamiques. Très rapidement, les soirées dans l’établissement sont réputées festives – le Champagne y coule à flots. Des danseuses célèbres se produisent sur scène, c’est le début du French Cancan. Certains spectateurs peuvent, eux aussi, danser sur une piste mise en place dans cet objectif. Véritable lieu de détente et d’amusement, le Moulin-Rouge brise les conventions avec sa façade, son atmosphère ou encore, de façon plus insolite, son éléphant posé dans le jardin.

Le 26 octobre 1890, le prince de Galles se rend au Moulin-Rouge dans un cadre privé. Sur scène, quand la Goulue le reconnaît, elle lui lance un « Ohé, Galles, tu paies le Champagne ! ». Ce type d’anecdote montre bien l’objectif du cabaret à l’époque : amuser tout le monde.

L’incendie et le rôle de Mistinguett dans la reconstruction

Le Moulin-Rouge est détruit par un incendie en 1915. Il est rénové en 1925, lorsque l’actrice, chanteuse et danseuse Mistinguett souhaite prendre la structure sous son aile – et y apporter sa touche personnelle. Vedette de la « Revue Mistinguett » la même année, elle est également directrice des ateliers de couture. Elle chante « Ça, c’est Paris », l’un des titres incontournables au Moulin-Rouge. Mistinguett finit par quitter le lieu emblématique et, pendant la guerre 1939-1945, il devient un club dansant – mais ne retrouve pas son atmosphère festive, malgré la réalisation d’un spectacle avec Édith Piaf et Yves Montand en 1944.

Le retour de la fête au Moulin-Rouge dans les années 1950

Après quelques travaux de rénovation, le nouveau cabaret est étrenné en 1951 avec le président français de l’époque, Vincent Auriol. Une nouvelle réputation est désormais liée au Moulin-Rouge : on y propose des revues toutes plus spectaculaires les unes que les autres, avec toujours la présence d’artistes de talent comme Charles Trenet, Charles Aznavour ou encore Bourvil.

Le Moulin-Rouge aujourd’hui

Désormais, le Moulin-Rouge est classé parmi les incontournables lieux de fête à Paris. On peut, autour d’un dîner gastronomique, y admirer une succession de tableaux. Parmi les revues les plus connues, on trouve « Féerie », avec 80 artistes, retraçant l’Histoire du cabaret.